Que feriez-vous, si c'était votre portrait? |
Jennifer Pawluck, 20 ans, est arrêtée par le Service de
police de la Ville de Montréal après avoir diffusé sur les réseaux sociaux la photo
d'une affiche de très mauvais goût, où l’on représente le chef des
communications du corps de police, Ian Lafrenière, le front transpercé d’une
balle de fusil. On accuse cette jeune anarchiste de menaces et d’incitation au
meurtre envers Monsieur Lafrenière.
On conviendra que cette image, à elle seule, n’est peut-être
pas suffisante, du moins au sens de la loi, pour condamner ainsi la jeune femme,
d’autant plus qu’elle n’est pas l’auteure de l’affiche. C’est d’ailleurs ce qui
explique toute la fortune, sur les blogues et réseaux sociaux, des complaintes
effarouchées des médias gauchistes : mais
de quel droit peut-on, nous disent-ils au bord des larmes, condamner un citoyen pour avoir capté et
diffusé une simple photographie?
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : il faut ajouter,
pour se faire un juste portrait de la situation, que la jeune délinquante a
déjà été arrêtée à trois reprises lors de violentes manifestations étudiantes.
Il faut ajouter encore qu’elle a publié plusieurs autres images de même farine,
dont celle-ci :
Et l'on ose dire que ce sont les policiers qui sont brutaux! |
Plus on fouille ce dossier, plus on se rend compte que nous
avons affaire à une récidiviste notoire, qui n’a aucun scrupule à souhaiter
ouvertement et publiquement la mort – la mort, rien de moins! – de nos agents
de la paix, des citoyens exemplaires, dévoués à la communauté, au respect des
lois et des institutions. N’en déplaise aux apôtres de la liberté d’expression,
ce n’est pas le genre de discours que l’on tient à la légère. Les jeunes contestataires
nous battent sans cesse les oreilles avec leurs histoires de brutalité
policière; mais parlez aux policiers, allez sur le terrain, et vous verrez
bientôt que cette prétendue brutalité n’est qu’une juste réplique à la barbarie
des manifestants, qui provoquent et menacent sans cesse les forces policières
et désobéissent aux lois. Cette histoire a le mérite de nous montrer au grand
jour le genre de discours haineux et dépravés qui habite la psyché de ces
jeunes révolutionnaires. Comment les policiers peuvent-ils incarner la loi et
le respect – bref, faire leur travail – s’ils demeurent les bras croisés devant
tout cela? Jennifer Pawluck mérite ce qui lui arrive.
Sous des airs inoffensifs, un discours pernicieux, un symbole de violence. |
Il en va de même d'un professeur de
philosophie du Collège de Maisonneuve, qui s’est vu confisquer par les forces
policières la tête d’un costume de panda, qu’il avait l’habitude de porter lors
des manifestations. Les lois municipales indiquent pourtant, en toutes lettres,
que le port du masque lors des manifestations est interdit. À bien y réfléchir,
on s’étonne que les policiers aient attendu si longtemps avant de se saisir de
cet objet illégal. Mes bienveillants critiques m’objecteront sans doute que ce
costume de panda est inoffensif, qu’il est, pour reprendre leurs termes, le symbole d’une révolte pacifique, ludique
et festive. Une révolte pacifique? Qui ne peut voir que cette idée même est
contradictoire? Mais ne soyons pas dupes : derrière le costume enfantin, derrière
une adroite rhétorique aux prétentions pacificatrices, derrière le masque du
panda, se cache un discours pernicieux, qui invite à la délinquance, à la
dissension, à la désobéissance, à la révolte, à la violence, à la haine. Cet «Anarchopanda»
mérite ce qui lui arrive.
De toute évidence, le non-respect de toute forme d’autorité
est devenu un symptôme récurrent de notre société malade, comme le montrent
avec éloquence ces deux anecdotes. Cela est triste à dire, mais il n’est guère
surprenant de voir ceux-là même qui m’accusent d’avoir été l’auteur de «propos
haineux» se porter aussitôt à la défense de ces criminels...